Tenir sa langue,

Polina Panassenko. (Roman)

 

Polina s’appelle Pauline pour l’administration française, et même si ça n’a l’air de rien, il y a dans cette assimilation non consentie une trahison de son histoire, de celle de ses parents et de ses grands-parents, mais aussi peut-être un symptôme du déni de notre société vis-à-vis de l’Histoire.

Alors Polina décide de redevenir officiellement la Russe émigrée qu’elle est, et cette joute administrative qui ouvre le récit n’est que le point de départ d’une réflexion magnifiquement réussie, parsemée de souvenirs qui jaillissent dans les mots russes de l’enfance, profonde, drôle et très touchante. Ne vous laissez pas impressionner par les termes en russe dans le texte : ils sont toujours expliqués ou traduits subtilement au fil de la page.

Polina Panassenko ne retient pas sa langue et c'est tant mieux, car elle la manie avec virtuosité.

A lire !

Nastasia.

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