Ton absence n'est que ténèbres,
de Jon Kalman Stefansson. (Roman)
On ne présente plus Stefansson, maître dans l'art d'allier narration complexe, caractères profonds, simplicité de la langue et poésie extrême.
Il s'agit ici d'un roman que je ne vais pas tenter de résumer, car il n'est en réalité pas fait d'une histoire, mais de personnages, prétextes à un grand nombre de fulgurances philosophiques et poétiques qui ne laissent pas indemnes.
Quelques exemples :
"Nul homme ne saurait vivre sans briser au moins une fois ses trésors."
"Comme tu sais, la plupart des gens choisissent d'en comprendre le moins possible. Comprendre implique un certain nombre de choses lourdes de conséquences, on doit prendre position, prendre ses responsabilités, alors que les préjugés et l'indifférence vous facilitent grandement la vie."
"La mort, dit un antique poème, est la sœur de l'attente."
Parfaitement traduit de l'islandais.
Nastasia.
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